Storytelling & contenu : quand les récits font la différence
Quand les récits deviennent stratégie
Le storytelling tourisme est un levier puissant lorsqu’il est ancré dans le vécu. Allier storytelling et tourisme permet de transformer une destination en émotion partagée…Je vais justement vous conter l’histoire de quelques success story vécues avec des offices de tourisme.
Contenu Vs Vécu
En effet, dans le marketing touristique, on parle souvent de contenu. Moins souvent de vécu. Et justement, c’est ce que le storytelling touristique permet. On parle encore moins de ce que l’on transmet vraiment. Pourtant, derrière chaque destination, il y a une histoire. Et derrière chaque histoire, une émotion. Et c’est bien là que le storytelling intervient. Donner à voir, toucher, ressentir à votre lecteur.
Par ailleurs, ce que j’ai appris ces dernières années, c’est que le storytelling touristique ne se limite pas à des formules toutes faites. C’est une stratégie d’impact, humaine avant tout, qui relie une destination à ceux qui la vivent. Voici ici des exemples réels, tirés du terrain, de ce que les mots peuvent accomplir.
Le tank de Cambrai : l’histoire avant le communiqué
Ce récit est un exemple puissant de storytelling tourisme utilisé sans budget RP. En 2017, l’office du tourisme de Cambrai me confie l’organisation d’un voyage de presse à destination de la presse britannique pour le centenaire de la bataille de Cambrai. Le contexte historique : la bataille de Cambrai a lieu en novembre 1917, première utilisation massive de chars par les Britanniques.
L’histoire à raconter
L’objet ? Deborah, un tank rouillé de 26 tonnes. Rien de sexy. Pas de budget RP de folie non plus. Mais une certitude : il fallait plus qu’un programme. Il fallait une histoire.
Or, cela faisait quelques années que je sillonnais le Cambrésis et autant vous dire que l’histoire de Deborah D51 je la connaissais sur le bout des doigts… Enfin presque. Comment le char a été découvert ? Il a été déterré de quelques mètres sous terre. Une épopée cambrésienne d’un passionné. Le tank avait déjà sa propre histoire.
Des visages pour raconter le tank
Je savais aussi qu’il y avait des visages. Le char a subi un tir d’obus. Éclaté sur son flanc. À l’intérieur, se trouvaient des soldats qui ont péri pendant l’attaque. Le tank Deborah est le témoin palpable de cette bataille. Les 5 membres d’équipage reposent tous au cimetière adjacent du futur nouveau musée.
Rencontres, portraits, interviews
J’ai rencontré le petit-fils du chef de tank : Tim Heap. Je l’ai interviewé lors d’une de ses visites à Cambrai. Et j’ai commencé à dérouler les portraits, raconter les histoires. Son grand-père était de Blackpool. J’ai joué sur la proximité, pris contact avec la presse locale. Mon histoire est publiée. Le soldat de Nottingham ? j’ai aussi raconté son histoire ; un travail minutieux de terrain. Cela a mené à l’interview radio de la BBC de Nottingham. Imaginez être interviewé de chez soi à la radio. Les mémoires britanniques encore vives. J’ai tissé ma toile entre les histoires, les lieux, les accents. Avant même d’envoyer une invitation pour le voyage de presse, j’avais enclenché un récit.
Des résultats quantifiables
Le voyage de presse, un franc succès. Nous avons accueilli The Sun, The Daily Telegraph, la BBC pour ne citer que les plus connus. Puis les émissions TV ont emboité le pas. Résultat, le Cambrai Tank 1917 a accueilli 40 % de visiteurs en plus que le prévisionnel pour l’ouverture.
- Des articles dans The Sun, la BBC, des radios locales.
- Une vidéo amateur sur mon profil Facebook > 12 000 vues en 24h.
- Une hausse de +40% de la fréquentation.
Ce n’était pas un contenu « optimisé », c’était un contenu criant d’histoire et d’émotion.Cette réussite démontre qu’il est tout à fait possible de réussir une campagne de communication sans budget, à condition de miser sur la sincérité et l’émotion du récit.
Ce n’était pas un contenu « optimisé », c’était un contenu criant de sincérité et d’émotion.
Le soldat australien : une tombe, une vérité oubliée
Dans le même contexte du tourisme de mémoire, je suis également partie à la quête de la bataille de Cambrai. Ma mission: préparer un dossier de presse pour le centenaire. Me voilà dans un petit cimetière à Ligny-en-Cambrésis. Une pierre tombale. William Malcolm Chisholm. Décédé en août 1914. Un guide me glisse : « Je crois que c’est le premier Australien mort en France. » Cela m’interpelle, les Australiens sont censés être arrivés en 1916 en France…
Intriguée, je cherche. Je creuse. Je contacte la mairie. Je recoupe. Et je tombe sur un vide. Rien d’officiel. Rien de reconnu.
Je parle de cette histoire à un journaliste, correspondant à Paris pour Channel 7. Intéressé. Mais rien ne se passe.
Quelques mois plus tard, à Fromelles, je la raconte en deux mots au correspondant Européen de News Corp Australia. Trois jours plus tard, la une tombe : « French say first Australian to die in WW1 is William Malcolm Chisholm« .
Les retombées internationales s’enchaînent
- L’Australian War Memorial le reconnaît officiellement.
- Son nom est gravé à Canberra, sur le mur des soldats tombés.
- Des cérémonies officielles sont organisées, l’ambassadeur d’Australie est présent.
- Et l’arrière petite-nièce est venue spécialement d’Asutralie pour remettre la montre de William (je vous passe cet épisode qui pourrait être trop long)
Tout est parti d’une question posée et d’une bonne dose de curiosisté. Pas d’objectif RP. Pas de stratégie. Juste l’envie de comprendre. De transmettre. De faire émerger ce qui compte. Ce jour-là, je n’ai pas juste trouvé une info. J’ai contribué à écrire un petit morceau de l’Histoire.
Encore une fois, on voit comment le storytelling tourisme peut révéler une vérité oubliée. Cette reconnaissance montre aussi l’importance d’un storytelling international incarné par des natifs, capables de créer des ponts culturels et émotionnels.
Le saut en parachute : ce qu’on vit, on le raconte mieux
“Je ne devais pas sauter. Juste observer. Raconter.” Et pourtant, je me suis retrouvée à 4 000 mètres d’altitude, harnachée à un inconnu.
À l’époque, on m’envoie faire un reportage sur le saut en parachute. Un sujet pour parler de sensations fortes, d’émotion pure. C’était prévu pour une collègue… qui s’est dégonflée la veille.
Je me dis : “OK, je vais interviewer, observer, raconter ce que vivent les autres.” Je passe quand même voir un médecin pour un certificat. Mais je n’ai aucune envie de sauter. Ce n’est pas “mon truc”.
Et pourtant… Me voilà au sol, à suivre les gestes de sécurité. C’est normal, j’observe, je vis le moment, je suis là pour raconter. Puis j’enfile un harnais. Je me laisse guider. J’écoute. Je me retrouve comme par « mégarde » dans l’avion. Un saute. Puis deux. Et moi, au bord de la porte, les pieds qui se balancent dans le vide. En position. Prête — ou pas… Je finis par sauter.
J’ignore combien de pirouettes nous avons fait en l’air avant de retrouver la stabilité. Et puis soudain, cette sensation : d’être invincible. En chute libre. Extraordinaire.
Un moment imprévu mais intense
Jamais je n’avais imaginé cette émotion. Ni ce moment suspendu. Ni ce vertige lucide entre peur et euphorie. De retour au bureau, j’ai tout couché sur papier. Avec mes mots, mon vécu, mes tripes. Pas pour faire un “bon papier”. Juste pour faire ressentir.
Ce jour-là, j’ai compris un truc : je créais du contenu incarné avant que ce soit une stratégie. Parfois, il faut vivre pour raconter. Et parfois… il faut sauter pour être légitime.
Ce moment fort vécu sur le terrain illustre le pouvoir du storytelling tourisme incarné.
Ce que le storytelling tourisme change dans le marketing
Le storytelling, ce n’est pas qu’un levier de communication touristique. C’est un acte de relation. Il transforme :
- une destination en mémoire
- un contenu en expérience
- un lecteur en ambassadeur
Une transmission par la vérité, par le terrain, par l’humain.
Conclusion : Semer des histoires, récolter du sens
Aujourd’hui, je fais du contenu. Du SEO. Des sites web. Mais surtout : je fais en sorte que les gens se reconnaissent dans ce qu’ils montrent. Parce que les bonnes histoires, celles qu’on vit pour de vrai, finissent toujours par trouver leur place.
Si vous souhaitez transformer vos récits en véritable stratégie digitale, explorez notre guide complet sur la stratégie de contenu SEO pour le tourisme.
Le storytelling tourisme reste, aujourd’hui, un levier d’impact digital et humain
Qu’est-ce que le storytelling touristique ?
L’art de raconter une destination à travers des histoires vraies, humaines, touchantes à travers la narration. Le fameux « il était une fois ». Le storytelling inclut souvent un héros confronté à des embûches. C’est aussi le principe de rédiger en mobilisant les 5 sens : le lecteur doit pouvoir entendre, toucher, voir, goûter et sentir ce que vous racontez.
Pourquoi le storytelling est-il efficace ?
Comment intégrer le SEO au storytelling ?
En structurant les récits avec des balises sémantiques (les fameuses balises Hn), des mots-clés bien dosés (LSI), et un maillage interne naturel. Le tout sans sacrifier la fluidité du récit.
Peut-on mesurer l'impact d'un bon contenu ?
Bien sûr : engagement, vues, backlinks, presse, mentions officielles… Tout cela contribue aux retombées concrètes et mesurables de votre contenu.
